LIVRE I de l'Ordre des Blancs Manteaux

Histoire de l’Ordre des Blancs Manteaux
Autrefois, il n’y avait rien,
Ni sable, ni mer, ni vagues froides,
Ni terre, ni ciel non plus.
Seul existait l’abîme béant.
Le soleil ne connaissait pas sa demeure
Et la lune ignorait son royaume.
Les étoiles n’avaient pas trouvé leur place.

Mais l’abîme avait des limites .
Au nord se trouvait l’Empire glacé des Morts,
Et au Sud le Pays du Feu.
Du Pays des Morts coulait douze rivières qui déversaient leurs eaux dans l’abîme, là elles se gelaient et lentement le remplissaient de glace.
Du Sud, venaient des nuages brûlants qui transformaient la glace en brouillard.
Des gouttes d’eau tombaient de ce brouillard et de ces gouttes naquirent ceux que l’on appela les Géants.

De ces derniers naquirent les premiers Dieux, qui se partagèrent les Cieux, les Terres et les Océans.
Comme dit la légende en tuant leur propre Père : « ils firent de lui le ciel et la terre, la mer de son sang, la terre de son corps les cieux de son crane. »
Après quoi, ils prirent du Pays du Sud des étincelles de feu et les placèrent dans les cieux, elles devinrent le soleil, la lune et les étoiles.
Ils délimitèrent le monde de ceux qu’on appellerait plus tard les Hommes par un Grand Mur, bâtit de leurs propres mains: la main des Dieux.
Le premier Homme naquit d’un frêne, la femme d’un bouleau.
Il y avait encore dans le monde d’autres créatures qu’ils créèrent, les Nains, créatures fort laides mais remarquablement adroites dans bons nombres d’artisanats et vivant sous la terre.
Les Elfes, les Lutins, ravissants êtres qui prenaient soin des fleurs, des ruisseaux et de la Nature nourricière en général.

En ces Temps reculés, l’un des premiers nés du Père des Dieux était le Seigneur Azraël.
Ce dernier avait été chargé depuis l’aube des temps de venir chercher tout être qui se retrouvait face à sa mort.
C’est pourquoi l’avait-on surnommé l’Ange de la Mort.

Il oeuvra comme le Divin le lui avait demandé durant des siècles et des siècles, puis un beau jour, lui qui ne connaissait point les sentiments, s’attarda au contact des Hommes.
Alors une curieuse sensation s’empara de lui.
Lui qui jamais n’avait faiblit devant sa vocation, se retrouva soudainement a avoir de la pitié, de la compassion, voir même de l’amour vis a vis de ces êtres dit inférieurs.

Il s’attarda sur la destinée de la veuve, de l’orphelin, du faible ; Il arpenta les quatre coins du Monde, traversa des Empires, guerroya le fort, combattit le cruel etc.…

Puis devant tant de souffrances présentes en ces mondes, il se retourna vers le Créateur, et lui dit :
« Seigneur, Moi l’un de vos préférés, j’ai œuvré pour vous durant des siècles et des siècles, dans la tache qui m’incombait, j’ai vu tant de souffrances, tant d’injustices de par le monde que je ne le puis plus.
Pourquoi le faible serait-il égal au fort devant les souffrances et la Mort ? Pourquoi l’orphelin aurait à pâtir des décisions des puissants ?
Je n’en ai plus la force Seigneur, libérez moi de votre œuvre. »

Alors le Divin rentra dans une rage folle.
Il enchaîna Azrael pendant neuf nuits a un arbre secoué par les vents,
Et il y fut torturé de milles supplices,
Cet arbre maudit que nul homme ne connaît.

Puis à la dixième nuit Le Très Haut lui dit :
« Azrael, parce que tu as osé me défier, tu seras haï et pourchassé des Hommes, en ce jour je te fais Vampire, la plus vile créature a mes yeux qui se nourrit du sang des autres êtres.
Tu seras haï pour cela et craint à la fois.
Je ne puis t’enlever ton Eternité car tu es l’un de mes Premiers nés et pour cela tu seras sanctifié.
Toi , ma créature.
En toi sont apparus les sentiments, la pitié, l’amour, la compassion ; Toi mon unique premiers nés en qui je n’avais point mis de cœur, désormais tu connais la souffrance de mes autres créatures, et pour cela tu souffres.
Et bien soit, je t’enlève ce fardeau d’apporter la Mort de part le monde.
Désormais, les Hommes te nommeront l’Angélus, telle cette prière qui monte jusqu’aux cieux et qui m’est agréable.
Tu souhaites être l’espoir pour les faibles et être la mort pour les forts, alors soit.
Tu parcourras les terres, les empires a la recherche d’autres frères que j’envoie a ta rencontre, tu fonderas un Ordre Sacré.
On l’appellera l’Ordre des Blancs Manteaux, car vous serez sein de l’Habit Sacré de votre Ordre, l’on vous reconnaîtra entres tous, il sera pour vous une protection et une demeure.
Vous serez entres vous comme des frères et des sœurs, et vous serez craint du fort et du cruel.
Pourchassez les injustices, défendez les faibles et sauvez les âmes des seigneurs qui souhaitent repentance.
Vas Angélus, je te donne pouvoir sur le temps et les hommes afin que ta nouvelle œuvre s’accomplisse. »

Angélus se retira et médita longuement à la mission dont l’avait chargé le Très Haut.
Sa quête débuta le lendemain, il fit réunir les gens de son empire, eux qui avaient toujours eu connaissance de l’origine divine de leur seigneur ainsi que de sa fonction ; Néanmoins ils l’aimaient.
Angélus leurs rapporta ce que lui avait dicté le Très Haut, et ainsi débuta l’Ordre des Blancs Manteaux, un certains nombres de ses gens, rentrèrent dans l’Ordre, d’autres apportèrent la Nouvelle aux quatre coins des empires, et de partout de nouveaux seigneurs arrivèrent.
De nombreuses citadelles de l’Ordre furent créées, de part le monde, et l’on sut désormais que l’Ordre des Blancs Manteaux observait et veillait sur le faible et l’innocent.

Cette Histoire telle que je vous la conte en ce jour, s’est transmise de Père en Fils.
Nul ne sait si cet Ordre existe toujours, l’Histoire des Hommes est pleine de récits de ces moines guerriers qui apparurent à diverses époques et aux quatre coins des Empires.

Les Elfes, les Nains et autres créatures les ont croisé en amis ou en ennemis, leurs Epopées et Annales l’attestent.
Quel est leur Pouvoir ? Nul ne le sait, incommensurable voire divin pour certains, insignifiant pour d’autres.

Personne n’a jamais su combien ils étaient et quels étaient réellement leurs buts ?
Angélus, Azrael ou peu importe le nom que les Hommes lui donnèrent au fil des siècles, traversa les Ages.
Cela les Tablettes Royales de bon nombres de Royaumes et d’Empires l’attestent.
Il se lia d’amitié avec bons nombres de Grands de ce Monde, et également de petites gens.
Mais il ne parla plus jamais des Blancs Manteaux, avaient ils disparus, lui qui en fut le Grand Maître, et le Premier de tous ses Frères.

Aux dires de certains, oui mais nul n’expliquait sa puissance, ses richesses et son influence en toutes circonstances, cela était la preuve pour d’autres que l’Ordre oeuvrait toujours dans l’Ombre.